A propos
Lorsqu’on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds « professeure de yoga ». Par commodité. Pour donner une étiquette facilement identifiable. Pour faire une réponse courte qui satisfasse. Pour jouer le jeu des conventions sociales. La plupart du temps, cela suffit. Il n’y a pas d’espace pour en dire plus. Je me tais.
Dans certaines occasions pourtant, je sens que l’étroitesse de ce costume me gêne aux entournures. Je voudrais tirer dessus pour l’agrandir, préciser que certes je guide des pratiques de yoga, mais que ce n’est pas une fin en soi. Non, non. C’est un moyen, un vecteur parmi d’autres pour laisser émerger, depuis les profondeurs de nos cœurs et de nos corps, les significations intimes et personnelles de nos trajectoires existentielles.
Je voudrais dire ma conviction que nos chairs sont tissées de mots, enrichies de nos pensées profondes et complexes. Je voudrais dire combien, à mes yeux, nos corps sont poèmes et littérature. Je voudrais partager ma curiosité à l’égard de l’expérience humaine. Je voudrais dire combien l’expression charnelle de nos vies nous relie au champ plus vaste de nos ancestralités partagées avec les autres vivants. Je voudrais dire combien les sensations qui palpitent sous la peau participent à nos imaginaires, à nos représentations, à nos modes d’existence au monde.
Je guide des pratiques de yoga, c’est vrai. Mais pas tant par intérêt pour ce que nos corps savent faire, que pour donner à entendre ce que nos corps ont à dire, en tant qu’ils sont à la fois acteurs et témoins de nos histoires, en tant qu’ils nous permettent d’agir tout autant qu’ils portent les traces de ce qui nous traverse.
Est-ce que professeure de yoga est une étiquette suffisante pour dire tout ça ?

Qui suis-je ?
Je suis Isabelle Aureau.
Professeure de yoga (vinyasa, yin et nidra), formée auprès de Mathieu Boldron et de Philippe Beer-Gabel, je cultive une pratique avant tout basée sur l’écoute des sensations. Attentive à rendre la pratique accessible à toutes et tous, ma transmission privilégie le ressentir au réussir, l’exécution des postures n’étant qu’un moyen de rentrer en résonance et en communication avec ce qui vit en soi.
Depuis plusieurs années, je facilite également des cercles de parole et d’écoute entre femmes auxquels j’ai été initiée par de multiples enseignantes dont Céline Croizé, Camille Sfez ou encore Claire Jozan-Meisel.
C’est auprès de Marianne Grasselli Meier que j’ai découvert et été formée aux écorituels®, une pratique destinée à rétablir nos liens avec la nature et à permettre, sur la base d’un intention individuelle ou collective, de vibrer à l’unisson avec elle en prenant appui sur la roue de médecine amérindienne.
Enfin, j’ai eu la chance de me former à l’animation d’ateliers d’écriture auprès de Louis Hautefort.
Passionnée par l’écoféminisme, la philosophie du vivant et l’écologie, portée par une vision poétique du monde, mes propositions puisent leur inspiration dans le désir d’ouvrir une voie de réconciliation entre les êtres humains et non-humains et d’accompagner chacun·e à réinscrire son existence au cœur d’un monde commun avec l’ensemble du vivant.
Je suis aussi l’autrice d’une newsletter intitulée « Lettre d’Amour et de Magie » à travers laquelle je partage mes réflexions et mes expériences avec cette conviction qu’ouvrir les fenêtres sur nos intimes est un puissant moyen de grandir ensemble en humanité et en tendresse.