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Mon père, Jean-Luc Aureau, était passionné d’ornithologie. Par son éducation, il m’a transmis l’attention et la curiosité à l’égard du monde vivant. Outre sa passion pour les oiseaux, ses connaissances sur les plantes, les poissons ou les champignons étaient nombreuses.
Ce qu’il m’a transmis continue d’infuser mon rapport au monde : un rapport poétique et sensible à travers lequel j’honore sa mémoire et qui contribue, je l’espère, à restaurer nos liens avec ce qui nous a faits.
S’il n’est plus là pour m’instruire et m’emmener dans ses balades, je chéris son héritage que je m’applique, à ma manière, à faire exister.
Ainsi, depuis 2022, je crée des liens entre yoga et connexion au monde vivant.
- En septembre 2022, j’ai créé, en collaboration avec l’ornithologue Sébastien Provost, un stage intitulé « Birding Yoga ». L’intention ? Amener les participant·es à cultiver leur curiosité à l’égard du monde vivant : le vivant en soi à travers l’écoute des sensations dans les postures, mais aussi le vivant autour de soi à travers l’observation des oiseaux.
- En août 2023, j’ai créé et animé la retraite « Chercher l’étoile en soi », conçue comme un chemin de réenchantement : une expérience à la fois philosophique, sensible et poétique. A travers des pratiques de yoga, des temps en nature, des ateliers d’écriture et des propositions créatives, nous avons fait l’expérience de la magie dans son sens primordial : comme étant le fait de vivre dans un monde bruissant de présences visibles et invisibles et d’intelligences multiples, nous qui vivons tous sous la même étoile.
- En décembre 2023, l’éco-lieu « Envie le labo » à Paris m’a sollicitée pour animer une journée de séminaire dont la thématique portait sur la reconnexion avec le vivant en tant que valeur centrale portée par l’équipe, à travers ses missions mais aussi en tant qu’elle constitue le ciment de leur cohésion et trace la trajectoire d’une direction commune.
- De février à octobre 2025, je co-crée avec mon amie Nadège Locoge, herbaliste formée à l’école lyonnaise des plantes médicinales (ELPM), un cycle d’ateliers intitulé « Corps humains, corps de plantes : rencontres au fil des saisons ». Basés sur la notion de corps en tant que perspective singulière sur le monde, ces ateliers ont été pensés comme une proposition de résolution de « la crise de la sensibilité au vivant » formulée par le philosophe Baptiste Morizot.
Inspirée par les travaux des penseurs et penseuses du vivant, j’utilise le yoga comme un outil de reconnexion au corps.
Notre corps n’est pas pure matière, il configure notre rapport au monde.
En prenant conscience de la façon singulière dont nous l’habitons (depuis un corps humain), nous pouvons développer des égards envers les corporalités différentes et multiples qui co-existent avec nous à la surface de la Terre, qui disent d’autres rapports au monde, d’autres façons d’exister, d’habiter et de faire territoire et qui exigent de nous des attentions particulières en ce que nous sommes tissé·es à elles par des ancestralités partagées, des interdépendances et un avenir commun.
Passionnée par l’écriture, j’utilise également le langage comme étant un levier du monde, l’expression de nos affects et de nos imaginaires qui mobilise nos puissances d’action et d’écoute et questionne nos devenirs humains.
Convaincue que retisser les liens au vivant est un enjeu majeur de notre époque, cette approche n’est pas seulement au cœur de mon travail, elle est aussi au cœur de ma vie.
